Après la constitution de la nouvelle compagnie basée à Orly qui regroupe les compagnies régionales BritAir, Airlinair et Régional, 100 % filiale d’Air France, la compagnie morlaisienne voit partir ses deux pilotes. L’ancien PDG, Marc Lamidey, 63 ans, devenu président du conseil d’administration et le directeur général délégué, Alain Huberdeau. Le premier a tenu le manche de la compagnie de 2001 à 2012, « c’est un départ programmé, je n’avais pas prévu de troisième mandat ». Le second qui a pris la relève il y a un an, fait valoir ses droits à la retraite en juin. Au bénéfice de ce rapprochement, la société qui deviendra  le 24 juin, change de statut social. De Société anonyme (SA), elle passe en Société par actions simplifiées (SAS) qui ne fait plus appel à un président du conseil d’administration.

« Ça sent la mort »

Le nom de Georges Daher, actuellement directeur d’Air France à Orly est largement avancé pour succéder à Alain Huberdeau. Devraient suivre dans la foulée, selon la CFDT, le départ du directeur Qualité, du directeur d’exploitation et du chef PNC (personnel navigant commercial : stewards et hôtesses de l’air).« Une hémorragie managériale, conséquence des triplons des fonctions engendrés par la fusion » qui inquiète la CFDT.« On craint pour le site de Morlaix (N.D.L.R. 400 salariés entre le siège et la maintenance des avions, pour un total d’environ 1 200 salariés) même si on a des garanties de pérennité des effectifs jusqu’à la fin 2014. On attend le nouveau grand plan de restructuration annoncé pour septembre par le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac. Paris veut pomper le savoir-faire de Brit Air. Ça sent la mort », assure, amer, Joël Dahan, élu CFDT au CE. En attendant, Brit Air a inscrit à son plan de vol de juin, la célébration des 40 ans de sa création à Morlaix.