article paru dans la presse sur la spécialisation chez Britair
BritAir. La compagnie malmenée par la crise
Brit Air souffre de la crise du transport aérien. La filiale bretonne d'Air France pourrait se retirer de Roissy, Nantes et Strasbourg.
Profonde
et durable, la crise mondiale continue de peser sur l'activité des
compagnies aériennes. L'an dernier, Brit Air a été confrontée pour la
première fois depuis 15ans à un arrêt brutal de sa croissance. Cela l'a
conduit à réduire sa voilure notamment dans les périodes creuses de
week-end ou de vacances. De même, la compagnie qui compte 1.252
salariés, a gelé des embauches et réduit les investissements. La
compagnie bretonne doit en particulier faire face à une baisse de sa
clientèle d'affaires. Sur les neuf premiers mois de son exercice
2009-2010, son chiffre d'affaires total est en recul de 25%. Il avait
atteint 476millions d'euros en 2008-2009.
Redistribution des cartes
Pour
s'adapter à ce nouveau contexte et notamment éviter les doublons, Air
France, sa maison-mère, est en train de plancher sur une réorganisation
des lignes. Elle envisage ainsi un nouveau partage des escales entre
BritAir et Régional, l'autre filiale d'Air France. BritAir conserverait
l'escale de Lyon où la compagnie morlaisienne est déjà fortement
implantée, ainsi que celles d'Orly et de Rennes. De son côté, Régional
quitterait Orly, Lyon et Rennes pour se spécialiser sur Nantes,
Paris-Roissy et Strasbourg. Selon Air France, il s'agit de rationaliser
les structures et le matériel.
Le spectre de la fusion
Cette
proposition de réorganisation qui devrait être soumise dans les
prochains jours au Comité d'entreprise de chacune des compagnies
suscite l'inquiétude des syndicats. Ceux-ci se demandent si cette
spécialisation, qu'ils assimilent à «une restructuration» n'est pas le
préambule à une fusion de BritAir et de Régional. Selon le site
miroirsocial.com, les nombreux syndicats en place dans les deux
structures se sont organisés en intersyndicale pour demander «l'arrêt
immédiat de l'étude». «Nous ne serons pas les spectateurs de ces
changements de stratégie de la direction. Il nous appartient d'assurer
notre devenir en étant acteurs dans leurs décisions qui devront
respecter le volet social», souligne le courrier de l'intersyndicale
cité par miroirSocial. com.